Comment désamorcer les conflits en comprenant les biais cognitifs?
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Comment désamorcer les conflits en comprenant les biais cognitifs?

Existe-t-il des biais cognitifs qui alimentent les conflits? Comment les désamorcer en comprenant les biais cognitifs?

Les conflits sont une partie inévitable de notre vie, tant personnelle que professionnelle. Cependant, j’ai constaté au cours de mon parcours que certaines personnes semblent être constamment impliquées dans des situations conflictuelles.

Ce phénomène n’est pas toujours dû à des circonstances externes, mais peut être le résultat de biais cognitifs profondément ancrés. Ces biais, ou erreurs systématiques de pensée, influencent notre perception des situations et des personnes, souvent à notre insu.

Dans cet article, je détaille les cinq biais cognitifs majeurs qui, selon moi, contribuent à alimenter les conflits, et je vous propose des stratégies pour les reconnaître et les surmonter.

Le biais de polarisation excessive : quand les différences éclipsent les similitudes

Le biais de polarisation excessif est un phénomène psychologique qui pousse les personnes à percevoir une situation conflictuelle comme plus grave qu’elle ne l’est réellement. Ce biais se manifeste par une tendance à se concentrer excessivement sur les points de désaccord, tout en minimisant ou en ignorant les points communs ou les terrains d’entente potentiels.

Comment se manifeste-t-il ?

  • Exagération des différences : Les personnes affectées par ce biais ont tendance à amplifier les divergences d’opinions ou de valeurs.
  • Minimisation des similitudes : Parallèlement, elles sous-estiment ou ignorent les points de vue ou les intérêts partagés.
  • Perception du « tout ou rien » : Les situations sont souvent perçues en termes binaires, sans nuances ni compromis possibles.

Conséquences dans les conflits

Ce biais peut rapidement escalader les conflits en créant une perception erronée d’incompatibilité totale entre les parties. Il rend le dialogue et la recherche de compromis plus difficiles, car chaque partie perçoit l’autre comme fondamentalement opposée à ses intérêts.

Comment le surmonter ?

Je vous conseilles de :

  • Pratiquer l’écoute active pour identifier les points communs.
  • Encourager la recherche active de terrains d’entente.
  • Utiliser des techniques de médiation qui mettent en lumière les intérêts partagés.

L’erreur fondamentale d’attribution : juger les autres, s’excuser soi-même

L’erreur fondamentale d’attribution est un biais cognitif qui nous pousse à expliquer le comportement des autres principalement par leurs traits de personnalité ou leur caractère, tout en attribuant nos propres actions à des facteurs situationnels ou externes.

Comment se manifeste-t-elle ?

  • Jugement hâtif des autres : Tendance à considérer les actions négatives des autres comme le reflet de leur personnalité.
  • Auto-justification : Propension à expliquer ses propres comportements négatifs par des circonstances extérieures.
  • Manque d’empathie : Difficulté à considérer le contexte ou les contraintes qui influencent le comportement des autres.

Conséquences dans les conflits

Cette erreur d’attribution peut créer des malentendus profonds et des jugements injustes. Elle alimente les conflits en renforçant les perceptions négatives des autres et en caractérisé une compréhension mutuelle des motivations et des contraintes de chacun.

Comment la surmonter ?

J’ai appliqué les conseils suivants d’une thérapeute, à savoir :

  • Pratiquer l’empathie cognitive en suggérant de se mettre à la place de l’autre.
  • Rechercher activement des explications alternatives aux comportements observés.
  • Encourager une culture de feedback constructif et de communication ouverte.

Le biais d’optimisme excessif : surestimer ses arguments, sous-estimés ceux des autres

Le biais d’optimisme excessif se manifeste par une tendance à sur évaluer ses propres capacités, arguments ou positions, tout en sous-estimant ceux des autres. Dans un contexte de conflit, ce biais peut conduire à une obstination contre-productive et à une incapacité à reconnaître la valeur des perspectives opposées.

Comment se manifeste-t-il ?

  • Surestimation de ses propres arguments : Conviction exagérée en la force de sa position.
  • Sous-estimation des arguments adverses : Tendance à minimiser ou ignorer la validité des points de vue opposés.
  • Résistance au compromis : Difficulté à « lâcher prise » ou à faire des concessions, même lorsque cela serait bénéfique.

Conséquences dans les conflits

Ce biais peut mener à une escalade des conflits en rendant les parties moins enclines au compromis. Il peut également conduire à des décisions mal informées basées sur une évaluation irréaliste de la situation.

Comment le surmonter ?

Des efforts sont demandés pour surmonter ce biais et je conseille de :

  • Encourager une évaluation critique et objective de toutes les perspectives.
  • Solliciter activement des avis extérieurs impartiaux.
  • Pratiquer l’humilité intellectuelle en reconnaissant les limites de ses propres connaissances et arguments.

Le décalage empathique : quand l’émotion créée une barrière

Le décalage empathique est un biais qui se manifeste par une difficulté à ressentir de l’empathie pour les personnes qui éprouvent des émotions différentes des nôtres. Dans un contexte professionnel ou personnel, ce biais peut créer des fossés émotionnels importants, alimentant les incompréhensions et les conflits.

Comment se manifeste-t-il ?

  • Manque de compréhension émotionnelle : Difficulté à reconnaître ou à valider les émotions différentes des siennes.
  • Jugement des réactions émotionnelles : Tendance à considérer comme négatives les réactions émotionnelles qui diffèrent des nôtres.
  • Inefficacité de la communication : Incapacité à adapter sa communication en fonction de l’état émotionnel de l’autre.

Conséquences dans les conflits  

Le décalage empathique peut exacerber les tensions en créant un sentiment d’incompréhension mutuelle. Il peut conduire à des réactions inappropriées face aux émotions des autres, aggravant ainsi les conflits existants.

Comment le surmonter ?

Pour parvenir à le surmonter, il est à mon sens essentiel de se former pour :

  • Développer l’intelligence émotionnelle par la pratique de la pleine conscience.
  • S’entraîner à reconnaître et à nommer les émotions, les siennes et celles des autres.
  • Créer un environnement où l’expression des émotions est encouragée et respectée.

Le faux consensus : projeter ses opinions sur les autres

Le biais de faux consensus est la tendance à surestimer le degré auquel les autres partagent nos croyances, nos attitudes et nos comportements. Ce biais peut conduire à des malentendus significatifs et à des conflits lorsque les différences réelles de point de vue se manifestent.

Comment se manifeste-t-il ?

  • Projection de ses propres opinions : Tendance à croire que les autres pensent comme nous.
  • Surprise face au désaccord : Réaction de surprise ou d’incompréhension lorsqu’on découvre des opinions divergentes.
  • Interprétation erronée des comportements : Tendance à interpréter les actions des autres à travers le prisme de nos propres valeurs et croyances.

Conséquences dans les conflits

Le faux consensus peut mener à des malentendus profonds et à des attentes irréalistes. Il peut également conduire à une polarisation accrue lorsque les différences de point de vue sont finalement révélées.

Comment le surmonter ?

  • Pratiquer l’écoute active et poser des questions ouvertes pour comprendre réellement les perspectives des autres.
  • Encourager la diversité d’opinions et créer des espaces sûrs pour l’expression de points de vue différents.
  • Remettre régulièrement en question ses propres hypothèses sur ce que pensent ou ressentent les autres.

Comment vous accompagner?

Reconnaître et surmonter ces biais cognitifs est essentiel pour améliorer nos relations interpersonnelles et réduire les conflits, tant dans notre vie professionnelle que personnelle.

La clé pour surmonter ces biais réside dans la pratique de l’auto-réflexion, l’ouverture d’esprit et la volonté de remettre en question nos propres perceptions.

Il est important de se rappeler que ces biais sont profondément ancrés et qu’il faut du temps et des efforts consciencieux pour les surmonter. La patience et la persévérance sont essentielles dans ce processus d’amélioration personnelle. Il ne faut pas oublier la formation qui peut accélérer cette prise de conscience.

Comment aller plus loin ?

J’écris ce que j’ai appris, ce que j’entends, ce que je vois !
J’accompagne les Dirigeants, DRH et Managers dans l’optimisation organisationnelle et opérationnelle, la conduite du changement sans oublier la gestion de crise et des conflits.

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