Comment j’ai surmonté la solitude du dirigeant : 3 leçons tirées de mon expérience

Selon une étude de Bpifrance Le Lab, 45 % de dirigeants de PME et d’ETI se sentent isolés.

En tant que dirigeant de PME depuis plus de 20 ans, j’ai souvent ressenti ce sentiment de solitude qui accompagne fréquemment les postes à responsabilités. Cette solitude, bien que parfois pesante, n’est pas une fatalité. Au fil des années, j’ai appris à la surmonter et même à en tirer parti.

Voici trois conseils issus de mon expérience personnelle qui m’ont aidé à sortir de cet isolement et à devenir – j’espère – un meilleur dirigeant.

Cultiver un réseau de pairs : l’importance du partage d’expériences

L’un des premiers défis auxquels j’ai été confronté en tant que jeune dirigeant était le sentiment d’être seul face aux décisions difficiles.

Je me souviens particulièrement d’une période où l’entreprise traversait une crise. Les nuits étaient longues, remplies de doutes et d’anxiété. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé l’importance cruciale d’intégrer un réseau de pairs.

J’ai commencé par rejoindre une association de dirigeants d’entreprises comme la mienne.

Au début, j’étais réticente à partager mes difficultés, craignant de paraître faible ou incompétente. Mais lors d’une réunion, un autre dirigeant a ouvertement parlé de ses soucis. Cette honnêteté m’a encouragé à m’ouvrir à mon tour. Ce fut un tournant.

Non seulement j’ai reçu des conseils précieux de personnes ayant vécu des situations similaires, mais j’ai aussi réalisé que mes défis n’étaient pas uniques. Cette prise de conscience a été libératrice.

J’ai commencé à attendre ces réunions avec impatience, sachant que je pouvais y trouver soutien et inspiration.

Au fil du temps, ce réseau est devenu bien plus qu’un simple groupe de soutien. Nous avons commencé à collaborer sur des projets, à partager des ressources et même à nous entraider lors de négociations difficiles.

Par exemple, lorsque j’ai dû gérer un conflit majeur avec un fournisseur clé, un membre du groupe m’a mis en contact avec un médiateur qui nous a aidé dans la résolution du problème.

Mon conseil : Ne restez pas isolé. Cherchez activement des groupes de pairs, que ce soit des associations professionnelles, des cercles de dirigeants ou des réseaux informels. L’échange d’expériences est essentiel.

Développer une culture de transparence : briser les barrières hiérarchiques

Un autre aspect de la solitude du dirigeant vient souvent de la distance qui se crée naturellement avec les collaborateurs. Au début de ma carrière, je pensais qu’un bon dirigeant devait toujours paraître fort et infaillible. Cette attitude créait une barrière invisible entre moi et les équipes.

Une crise majeure au sein de l’entreprise m’a fait prendre conscience de l’importance de la transparence. Nous étions en pleine crise de gouvernance, et les rumeurs allaient bon train dans l’entreprise. Les salariés s’étaient divisés en deux groupes et cela devenait difficilement gérable. L’atmosphère était tendue, et je sentais que je perdais la confiance de mes employés. Un jour, lors d’une réunion d’équipe, j’ai décidé de changer d’approche. Au lieu de présenter un front uni et optimiste, j’ai ouvertement partagé les défis auxquels nous étions confrontés et mes propres inquiétudes quant à l’avenir.

La réaction de l’équipe m’a surpris. Au lieu de paniquer, ils ont apprécié mon honnêteté. Cette transparence a ouvert la voie à des discussions franches et productives. Les collaborateurs ont commencé à partager leurs idées et leurs préoccupations plus librement. Cette nouvelle dynamique a non seulement amélioré notre capacité à résoudre les problèmes collectivement, mais a aussi considérablement réduit mon sentiment d’isolement.

Depuis, j’ai instauré des pratiques régulières pour maintenir cette transparence au sein des autres entreprises que j’ai intégré.

Par exemple, j’ai mis en place des sessions mensuelles de questions-réponses où les salariés peuvent poser des questions sur n’importe quel aspect de l’entreprise. J’ai également commencé à partager plus ouvertement les succès et les échecs de l’entreprise, y compris mes propres erreurs et les leçons que j’en ai tirées.

Mon conseil : Cultivez une culture de transparence dans votre entreprise. Soyez ouvert sur les défis et les opportunités. Partagez vos réflexions et vos doutes. Cette approche non seulement réduit votre sentiment d’isolement mais renforce aussi la confiance et l’engagement de votre équipe.

Investir dans le développement personnel : l’importance de l’introspection

Le troisième aspect crucial pour combattre la solitude du dirigeant est l’investissement dans son propre développement personnel. Pendant longtemps, j’ai négligé cet aspect, me concentrant uniquement sur les aspects techniques et stratégiques de mon rôle.

Un point de bascule est survenu lors d’une période particulièrement stressante. Je me sentais dépassée et irritable. C’est à ce moment que j’ai réalisé que je ne pouvais pas continuer ainsi. J’ai décidé de prendre du recul et de travailler sur moi-même.

J’ai commencé par suivre des séances de coaching exécutif. Ces sessions m’ont aidé à mieux comprendre mes schémas de pensée, mes forces et mes faiblesses en tant que dirigeant. J’ai appris à gérer mon stress de manière plus efficace et à communiquer plus clairement mes attentes et mes préoccupations.

Parallèlement, j’ai intégré des associations et j’ai décidé de me former sur la gestion des conflits et des crises. J’ai également commencé à lire régulièrement des ouvrages sur le leadership et le développement personnel, ce qui m’a apporté de nouvelles idées et perspectives.

Un exemple concret de l’impact de ce travail sur moi s’est manifesté lors d’une négociation difficile avec un client important. Auparavant, j’aurais probablement abordé la situation de manière défensive. Grâce à mon travail personnel et ma formation, j’ai pu rester calme et empathique, ce qui a conduit à une résolution mutuellement bénéfique du conflit.

Ce focus sur le développement personnel m’a aussi aidé à mieux gérer le sentiment de solitude. En comprenant mieux mes propres motivations et émotions, j’ai pu établir des connexions plus authentiques.

Mon conseil : Investissez du temps et des ressources dans votre développement personnel. Que ce soit à travers le coaching, la méditation, la lecture ou d’autres pratiques, ce travail sur soi est essentiel pour gérer les défis émotionnels et psychologiques du dirigeant.

La solitude comme opportunité de croissance

En réfléchissant à mon parcours, je réalise que la solitude du dirigeant, bien que difficile, peut être une opportunité de croissance personnelle et professionnelle.

Ces stratégies m’ont permis de transformer la solitude en un atout. J’ai appris à apprécier les moments de réflexion solitaire tout en sachant que je peux compter sur un réseau solide de soutien. Cette approche équilibrée m’a rendu plus résiliente, plus empathique et finalement plus efficace dans mon rôle de dirigeant.

Je vous encourage à ne pas voir votre propre solitude comme un fardeau, mais comme une opportunité.

Comment aller plus loin

Vous accompagner

J’écris ce que j’ai appris, ce que j’entends, ce que je vois !
J’accompagne les Dirigeants, DRH et Managers dans l’optimisation organisationnelle et opérationnelle, la conduite du changement sans oublier la gestion de crise et des conflits.

N’attendez plus pour former vos collaborateurs.

📑 Mes missions :
– Accompagnement des dirigeants et des équipes
– Formations
– Médiations intra/interentreprises
– Animation de conférences et de séminaires

🎯 Prêt à passer à l’action ?

👉 Contactez-moi dès aujourd’hui pour discuter de la manière dont je peux vous aider à atteindre vos objectifs.   C’est simple cliquez ici