Comment rétablir le dialogue et briser la glace ?
Que ce soit avec un enfant ou un collègue, les situations de manque de communication peuvent rapidement devenir source de frustration, d’incompréhension voire de conflits. Pourtant, la communication est la clé de tout lien sain et épanouissant. Je vous propose de découvrir les 3 étapes fondamentales pour renouer les liens quand le dialogue se brise.
Créer un environnement propice
La première étape consiste à instaurer un cadre favorable aux échanges, en choisissant le bon moment et le bon lieu. Avec un enfant, on évitera les périodes de fatigue ou de contrariété pour privilégier un moment calme où il est disponible pour vous écouter. On pourra par exemple lui proposer: « J’aimerais qu’on discute un peu tous les deux, veux-tu qu’on s’installe dans le canapé ? »
Avec un collègue, on choisira un endroit neutre comme une salle de réunion inoccupée, en évitant les open spaces bruyants et les bureaux individuels qui peuvent être des territoires. On pourra débuter par : « Aurais-tu un moment pour qu’on puisse discuter en tête-à-tête ? On pourrait s’installer dans la petite salle de réunion au calme. »
L’objectif est de créer une bulle de sérénité, exempte de distractions visuelles ou sonores, avec notamment des sièges confortables, des boissons. Un cadre accueillant et détendu favorise un dialogue apaisé et constructif. On veillera aussi à adopter une posture ouverte, décontractée, avec un contact visuel régulier mais non insistant.
Exemple : « Lorsque j’ai voulu aborder le sujet des devoirs avec mon fils l’autre soir, les conditions n’étaient pas réunies. La télévision était allumée, son petit frère jouait bruyamment à côté, et j’étais encore en mode « route » après le travail. Pas idéal pour une discussion à cœur ouvert ! J’ai donc proposé qu’on en reparle le lendemain matin, autour d’un bon petit-déjeuner, quand nous serions tous deux reposés et disponibles. »
Écouter activement et avec empathie
Une fois le cadre posé, il est essentiel d’adopter une attitude d’écoute active et bienveillante. Avec un enfant, on se mettra à sa hauteur, on le regardera dans les yeux, et on l’encouragera à s’exprimer par des questions ouvertes du type : « Qu’est-ce qui ne va pas en ce moment ? » ou « Comment t’es-tu senti quand…? »
On évitera les questions fermées qui n’appellent qu’une réponse par oui ou par non. Il faut laisser l’enfant s’exprimer sans l’interrompre, en étant attentif à son langage corporel qui peut révéler un inconfort ou un malaise. On reformulera ses propos pour s’assurer qu’on l’a bien compris.
Avec un collègue, on adoptera la même écoute active, en évitant de le couper ou de réagir trop vite. On pourra par exemple dire : « J’ai remarqué que les choses ne se passaient pas bien entre nous ces derniers temps. Peux-tu m’en dire plus sur ce qui ne va pas ? » Puis on laissera libre cours à l’expression, en acquiesçant, en reformulant, en respectant les silences.
L’objectif est de créer un espace d’écoute bienveillante, exempte de jugement, où l’autre se sent en confiance pour s’ouvrir. On pourra partager ses propres pensées et expériences en utilisant le « je » plutôt que le « tu » accusateur. Par exemple : « Je me suis senti frustré quand tu n’as pas rendu ton rapport à temps car j’ai dû m’occuper seul de la présentation client. »
Exemple : « Lorsque ma collègue Samantha a commencé à s’isoler et à répondre sèchement à mes sollicitations, j’ai d’abord cru qu’elle traversait une mauvaise passe personnelle. Plutôt que de la brusquer, je l’ai invitée à partager un café, dans un cadre détendu. Je lui ai simplement dit que j’avais senti qu’elle n’était pas dans son assiette ces derniers temps et que j’étais là, sans jugement, si elle voulait en parler. »
Définir un objectif commun et un plan d’action
Une fois les positions exprimées dans un climat d’écoute et de respect mutuel, il est temps de définir un objectif partagé et motivant pour renouer les liens. Avec un enfant, on pourra par exemple fixer un but comme « Qu’on arrive à mieux communiquer pour qu’on se dispute moins sur les devoirs et les tâches ménagères. »
Avec un collègue, l’objectif pourra être : « Rétablir un climat de confiance et de collaboration au sein de l’équipe pour être plus efficaces et performants. » On ajustera jusqu’à ce que chacun adhère à un cap clair et réaliste.
Ensuite, on listera ensemble les premières actions concrètes à mettre en place pour atteindre cet objectif. Avec un enfant, cela pourra être de fixer un rituel de « temps de parole » chaque soir avant le coucher, ou d’instaurer un système de récompenses pour valoriser ses efforts.
Avec des collègues, on pourra décider d’une réunion d’équipe pour remettre les pendules à l’heure, d’ateliers de team building pour resouder les liens, ou de nouvelles modalités de travail plus collaboratives.
L’essentiel est de définir un plan d’action réaliste, avec un calendrier et des responsabilités partagées. On s’engagera à faire des points d’étape réguliers pour ajuster la trajectoire si besoin.
Exemple : « Avec mon équipe, nous nous sommes fixés l’objectif de retrouver un bon esprit d’équipe d’ici 3 mois. Pour cela, nous avons listé plusieurs actions : une réunion pour reposer les bases de la confiance et du respect, un atelier de co-création pour redéfinir nos processus de travail collaboratif, et un événement team building convivial tous les 2 mois. Chacun s’est engagé sur des actions précises et nous ferons un point mensuel. »
Comment vous aidez ?
En suivant ces 3 étapes fondamentales – créer un cadre propice, écouter avec empathie, définir un cap et un plan d’action partagés – vous pourrez renouer un dialogue constructif et rétablir des liens sains et épanouissants. La communication est la clé de toute relation durable, que ce soit en famille, au travail ou dans la vie en général.
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